Exposition L’éloge de l’ombre (Made in Kyoto) par Kimiko Yoshida - Le Japon à Paris

L’éloge de l’ombre (Made in Kyoto) par Kimiko Yoshida

Du jeudi 9 novembre au vendredi 22 décembre 2023

L’éloge de l’ombre (Made in Kyoto) présente des kakejiku avec autoportrait.

En collaboration avec des artisans de renom à Kyoto, Kimiko Yoshida crée des kakejiku, des rouleaux de peinture japonaise traditionnelle destinés à être accrochés aux murs. Ses œuvres se distinguent par une double image.

Dans la tradition japonaise, elle utilise ainsi d’anciens dessins du Dit du Genji datant du 11e siècle pour orner ses autoportraits photographiques. Ces autoportraits sont ensuite imprimés sur toile et ensuite traités avec de la laque, de la poudre d’or ou d’argent. Cette technique crée une superposition d’images, où l’ancien se mêle harmonieusement au contemporain.

Depuis 2001, Kimiko Yoshida produit des autoportraits monochromes sans avoir recours à Photoshop. Cette constante est devenue sa signature artistique. Kimiko Yoshida conçoit ces autoportraits comme des représentations intemporelles et abstraites, dénuées d’anecdotes. Ils incarnent alors une forme de fixité, évoquant une temporalité infinie dans un cadre défini, un concept hérité des primitifs flamands.

Vernissage le 9 novembre à 18:00 en présence de l’artiste.

Exposition dans le cadre des Photo Days, tout comme les expositions Le Japon en couleurs. Photographies du 19e siècle, et Ametsuchi et M/E par Rinko Kawauchi.

Kimiko Yoshida

Kimiko Yoshida est née à Tokyo en 1963. Elle revendique son départ du Japon, qu’elle considère comme une fuite après une période de deuil, et son refuge en France. Depuis son enfance, elle se sentait nomade, une vagabonde. Arrivée en France, elle a alors dû apprendre la langue comme un nouveau-né.

Elle décrit son travail comme un protocole conceptuel immuable depuis 2001. Il est caractérisé par un même sujet (l’autoportrait), un cadrage frontal, une lumière indirecte, une palette chromatique identique (elle se peint de la même couleur que le fond) et un format carré. Aucune utilisation de Photoshop ou d’édition numérique n’intervient dans son travail et sa prise de vue. Ainsi, une figure récurrente varie à chaque répétition.

Kimiko Yoshida explore les significations multiples de son art. Il est basé sur le pliage, l’hybridation, le croisement et le métissage entre diverses influences culturelles. Elle confronte ainsi le Japon à l’Europe, l’Afrique à l’Orient, le masculin au féminin, le présent au passé. Mais aussi le minimalisme au baroque, la photographie à la peinture, l’autoportrait à la multiplicité, l’identité aux identifications, l’art au rituel, l’espace au temps, l’être au manque-à-être.

Son voyage en Afrique et sa découverte de rituels animistes, de fétiches et de parures ont eu un impact crucial sur son œuvre. Tout comme son arrivée en Europe et sa rencontre avec l’art baroque. L’artiste se joue de ces antinomies entre l’Afrique, l’Europe et l’esthétique japonaise basée. Une esthétique basée sur la fragilité de la beauté, le détachement, le minimalisme zen, le formalisme shinto, et la recherche d’épure et de soustraction.

Cet exil dialectique a permis à Kimiko d’introduire une dimension de dissemblance et d’altérité essentielle à la signification de son art.

L’artiste évolue entre Paris, Tokyo et Venise, et ses œuvres font partie de nombreuses collections importantes.

Site web : https://photodays.paris/Orbis-Pictus

Adresse(s) : 7 rue de Thorigny, 75003 Paris (galerie Orbis Pictus)

Gratuit

Ouvert les mardi, mercredi, jeudi, vendredi, samedi

De 11:00 à 19:00

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