L'Étrange Festival 29e édition au Forum des images - Le Japon à Paris

L’Étrange Festival 29e édition

Du mardi 5 au dimanche 17 septembre 2023

L’Étrange Festival à Paris vous propose une programmation de films percutante et inattendue pour vous faire découvrir les auteurs de demain et des pellicules inédites et délirantes.

L’Étrange Festival est un festival de cinéma de genre, qui a lieu tous les ans au Forum des images de Paris, durant la première quinzaine de septembre.

Il offre au grand public la possibilité de voir des films rares, voire inédits. Du fantastique au drame, l’horreur côtoie aussi bien le documentaire que le conte pour enfants, pour le plaisir de tous.

Au programme : une compétition internationale de longs métrages inédits ou très attendus concourant pour le Grand Prix Nouveau Genre Canal + et le Prix du public ; la compétition internationale de courts métrages ; des hommages et découvertes à foison…

Programmation de L’Étrange Festival 2023

En 2023 les films japonais projetés sont :

  • A Colt Is My Passport de Takashi Nomura (1967)
  • Comme un lundi de Ryo Takebayashi (2022)
  • Dead or alive de Takashi Miike (1999)
  • Freeze me de Takashi Ishii (2000)
  • La Fille de la météo de Tomoaki Hosoyama (1995)
  • La Jeunesse de la bête de Seijun Suzuki (1963)

Avec aussi la projection du court métrage « Ceremony » by Atarashii Gakko! de Yoshihiro Haku et Sachiko Hiraoka dans le programme Courts 3 (animation, 7 min 35 s) le mercredi 6 à 20:00 et le samedi 16 à 16:15, salle 100.

A Colt Is My Passport de Takashi Nomura (1967)

Projection le vendredi 8 à 19:15, salle 300. Séance présentée par Gareth Evans.

Polar, 1 h 24 mn, VOSTA, Noir et blanc. Avec : Joe Shishido, Jerry Fujio, Chitose Kobayashi, Ryôtarô Sugi, Kanjûrô Arashi.

Après avoir liquidé un chef mafieux, un tueur à gages et son chauffeur sont poursuivis par les gangs ligués contre lui. Le piège se referme lentement.

Acteur fétiche du Maître Seijun Suzuki, Joe Shishido endosse définitivement son rôle de tueur solitaire dans ce qui restait son film préféré parmi la centaine de ceux qu’il a tournés pour la Nikkatsu.

Ce film noir japonais à la française, c’est-à-dire totalement melvillien, verse dans l’épure : cadrages anguleux et figures de gangsters dans l’ombre. Les héros, comme absents de leur propre vie, ont le regard exsangue.

Dans ce polar teinté d’existentialisme, Takashi Nomura excelle dans l’art du gros plan ; lorsqu’il filme les visages, il en résulte une forme de douceur inattendue.

Comme un lundi de Ryo Takebayashi (2022)

Projections le vendredi 8 à 19:30 et le dimanche 17 à 15:20, salle 500

Comédie fantastique, 1 h 22 mn, VOSTF, Couleur, AVANT-PREMIÈRE. Avec : Ryô Ikeda, Wan Marui, Yûgo Mikawa, Koki Osamura, Momoi Shimada

Des collègues d’une agence de publicité découvrent qu’ils sont piégés dans une boucle temporelle, condamnés à revivre chaque jour la même journée de travail…

Un Jour sans fin continue à faire des petits, et après Palm Springs en 2020, on est surpris de voir à quel point de jeunes cinéastes parviennent à renouveler un thème aussi intrinsèquement répétitif.

L’angle choisi par Ryota Takebayashi pour son premier film est résolument allégorique et contemporain, puisqu’il tend le miroir de l’épouvante professionnelle : harcèlement hiérarchique, tâches répétitives, épuisement jusqu’à la dépression. Effrénée, haletante, cauchemardesque, la comédie est plus que jamais cathartique.

Comme un lundi a déjà été présenté en France lors des Saisons Hanabi au printemps 2023. Il sortira en salle le 3 janvier 2024.

Dead or alive de Takashi Miike (1999)

Projection le samedi 9 à 22:00, salle 300. Séance présentée par Gareth Evans.

Action/Polar/Drame, 1 h45 mn, VOSTF, Couleur, NOUVEAU MASTER 4K. Avec : Riki Takeuchi, Shô Aikawa, Renji Ishibashi, Hitoshi Ozawa, Shingo Tsurumi.

Le policier Jojima livre une guerre sans merci au truand Ryuichi, qui essaie de prendre le contrôle de la pègre japonaise dans un quartier de Shinjuku.

En 2001, par l’entremise d’une première rétrospective en France, L’Étrange Festival faisait découvrir à un parterre médusé un cinéaste génial, provocateur punk et touche-à-tout. Son nom, Takeshi Miike.

Premier volet d’une trilogie yakuza, Dead Or Alive (1999) appartient au versant le plus déglingué du cinéaste : violent, tragique, drôle, cartoonesque. La narration finit par ne plus exister, avalée par le chaos et l’hystérie.

Freeze me de Takashi Ishii (2000)

Projections le mercredi 6 à 22:00 et et le dimanche 17 à 16:45, salle 100.

Thriller, 1 h 41 mn, VOSTF, Couleur, COPIE NEUVE. Avec : Harumi Inoue, Shingo Tsurumi, Kazuki Kitamura, Naoto Takenaka.

Alors qu’elle s’apprête à se marier, Chihiro rencontre par hasard l’un de ceux qui l’ont violée cinq ans auparavant. Mais elle n’est pas décidée à rester une éternelle victime…

Réputé pour son érotisme sulfureux et ses polars noirs, Takashi Ishii passait à la vitesse supérieure avec ce rape and revenge sans victoire, son chef d’œuvre.

La tragédie de Chihiro traduit le double cri d’Ishii : son regard sur la condition de la femme japonaise, et sa douleur intime alors qu’il assistait pendant la gestation du film à l’agonie de son épouse, atteinte d’un cancer. De fait, la mort colle à Freeze me, d’une beauté vénéneuse, requiem féministe bouleversant.

La Fille de la météo de Tomoaki Hosoyama (1995)

Projection le jeudi 14 à 19:45, salle 100. Séance présentée par Sylvain Perret.

Comédie / Romance, 1 h 24 mn, VOSTF, Couleur. Avec : Kei Mizutani, Takashi Sumida, Yasuyo Shirashima, Saori Taira, Satoru Saitô.

Keiko Nadachi, une jeune femme indépendante et délurée qui aime se masturber quotidiennement et se meut régulièrement en salto avant et arrière vient remplacer la miss météo. Dès qu’elle remonte sa jupe pour expliquer les hausses de température, l’audimat grimpe également…

Adaptée d’un manga de Tetsu Adachi, La fille de la météo est une comédie érotique loufoque régressive et azimutée, qui atteint un degré d’absurdité annonçant les Sushi Typhoon. Entre pinku, satire, comédie musicale et humour scato, on ne sait plus où donner de la tête dans ce délire emporté par une Kei Mizutani déchaînée en cabrioles, onanisme et défilé de petites culottes.

D’abord destiné à la télé, le film eût un tel succès qu’il sortit en salles un an après.

La Jeunesse de la bête de Seijun Suzuki (1963)

Projection le samedi 16 à 14:00, salle 100.

Policier, 1 h 27 mn, VOSTF, Couleur. Avec : Joe Shishido, Ichirō Kijima, Misako Watanabe, Mizuho Suzuki.

Afin de venger la mort d’un de ses amis, un ancien détective intègre un gang yakuza. En semant subtilement la confusion, il compte pousser les deux clans ennemis à s’entre-tuer.

À l’occasion du centenaire de Seijun Suzuki, revoyons ce classique intemporel, avec la guerre des gangs chorégraphiée par ce styliste comme un somptueux chaos. On apprécie toujours autant l’audace de la mise en scène, la composition inouïe des cadres, et cette ironie existentielle drôlement désespérée posée sur des gangsters finissant par s’entretuer.

Les fils se démêlent graduellement, la brume de l’intrigue se dissipe et la mort peut alors frapper, par l’entremise de Joe Shishido, marionnettiste virtuose.

Site web : http://www.etrangefestival.com/

Adresse(s) : 2 rue du cinéma, 75001 Paris (Forum des Halles, Forum des images)

Réservation possible

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