Vermillion Souls de Masaki Iwana - Le Japon à Paris

Vermillion Souls de Masaki Iwana

Film

Organisé par : Espace Culturel Bertin Poirée

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Projection du film Vermillion Souls (2008), réalisé par Masaki Iwana.

Film en VO, sous titres en français, 140 minutes.

Située à Tokyo sept ans après la fin de la Seconde Guerre mondiale, cette histoire surréaliste tourne autour des rêves et des réalités d’un jeune garçon qui s’égare dans un étrange manoir alors qu’il poursuit des avions largués par un petit avion.

À l’intérieur sont confinés quatre adultes atteints d’une maladie incurable (« porphyrie », que l’auteur évite de nommer dans le scénario) qui les empêche de s’exposer au soleil.

Les quatre personnes sont : Hizume, un homme, né avec des sabots à la place des mains, qui était un calligraphe de foire écrivant avec un pinceau tenu dans sa bouche ; Nean, une ancienne prostituée qui souffre encore d’une tentative de double suicide avec son amant ; Maria qui ne peut ni entendre, ni parler, ni marcher et dont personne ne connaît l’âge ; et Kakera, une femme qui vient de s’étrangler le matin du jour où le garçon dérive dans le manoir. Les quatre, ou trois maintenant, sont impatients de mourir, attendant le jour où le gouvernement ordonnera leur « libération du gaz ».

Ils sont gardés par Hinomaru, un ancien pilote kamikaze qui n’est pas mort à la guerre et qui, comme ses « prisonniers », souhaite mettre fin à ses jours, tourmenté par la culpabilité d’avoir survécu à ses compagnons d’armes et par une profonde tristesse pour leur mort.

Déclaration du réalisateur Masaki Iwana sur le film

Tout d’abord, j’ai l’impression que la vie de l’être humain n’est rien.

Mais d’un autre coté, si l’être humain est capable de s’attaquer si peu que ce soit à l’ « être » (le « rien » est totalement parfait, puisqu’il n’y a rien, tandis que l’ « être » est une « infirmité » en quelque sorte dans le sens d’une négation du « rien »), je pense que ce serait une forte affirmation du néant, autrement dit de l’intensité du néant.

Ce film décrira une forte affirmation du néant en montrant une « force d’animosité » équivalente à la « charité » à travers le personnage de Maria qui est une quadruple handicapée et en montrant par l’ouverture des mains botes de Hizume une « félicité » équivalente à sa « misère ».

Je voudrais avoir une occasion de reconsidérer « vivre » et ce qu’est la « vie » à travers la mort inéluctable, la désespérance de la mort inévitable, le désir de mourir et le cadavre comme objet sans vie, etc.

A cette effet, non seulement dans la scène fantasmatique mais aussi dans la scène narrative (réel), une sorte d’illusion (rêve) sera créée par la présence des différentes races d’acteurs, le croisement des différentes langues, la réincarnation…

Par ailleurs les six scènes de danse seront insérées. Elles représentent le « présent » des acteurs en dehors du déroulement de la fiction (le « passé » en ce sens que la fiction est quelque chose qui a été déjà écrit).

 

Une réunion commémorative en mémoire de Masaki Iwana aura également lieu le jeudi 4 novembre 2021 à 19:00, avec représentation de butô et projection.

Moeno Wakamatsu présentera également Le Sommeil et le son des clochettes, spectacle de butô, le vendredi 5 novembre 2021 à 20:30.

 

Site web : https://www.tenri-paris.com/art/spectacle.html

Adresse(s) : 8-12 Rue Bertin Poirée, 75001 Paris (Espace Culturel Bertin Poirée)

Prix : 9 euros

Réservation nécessaire

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