Du jeudi 6 février au dimanche 6 avril 2025
Une exposition poétique entre passé et présent, où les œuvres capturent l’air du temps.
La Le Clézio Gallery présente la première exposition personnelle en France de l’artiste japonaise Aiko Miyanaga. Reconnue pour son travail poétique, elle explore l’impermanence, les objets du quotidien et la mémoire.
Issue d’une lignée prestigieuse de céramistes, elle réinvente la tradition en jouant avec la matérialité et le temps. Ses sculptures en naphtaline, une matière qui s’évapore au contact de l’oxygène, se métamorphosent en permanence. Elles invitent ainsi à repenser la fugacité de l’instant et la transmission de la mémoire.
Cette exposition crée un lien fort entre la France et le Japon, entre passé et présent. En effet, son arrière-grand-père, Tozan Miyanaga, a joué un rôle clé lors de l’Exposition Universelle de 1900 à Paris.
Vernissage le 6 février 2025 à partir de 18:00, en présence de l’artiste.
Visite guidée par Aiko Miyanaga le samedi 1er mars, 18:00-19:00, sur inscription préalable.
Aiko Miyanaga
Enfant, Aiko Miyanaga observait en silence des caisses à pommes en bois figées dans le temps. Longtemps, elle n’a pas osé les ouvrir. En 2020, elle franchit le pas et y découvre des moules en plâtre de Sèvres. Ces objets lourds et complexes, soigneusement étiquetés, portent des noms évocateurs : Lapin, corps incomplet, Tigre endormi, queue, Chat, sans oreilles…
Ces moules, créés par son arrière-grand-père Tozan Miyanaga, témoignent du savoir-faire familial. Il les avait réalisés pour le Pavillon du Japon à l’Exposition Universelle de 1900, en collaboration avec Numata Ichiga, unique sculpteur japonais formé à la Manufacture de Sèvres.
Fascinée, Aiko Miyanaga décide de leur donner une seconde vie. Elle coule du verre dans ces moules historiques et crée la série Valley of Sleeping Sea. Ainsi, elle lie le Paris de 1900 au Kyoto des années 2020.
Je sais très peu de choses sur ce qu’était Paris à la Belle-Epoque, lorsque mon arrière-grand-père y a séjourné avant de devenir potier. Je ne peux l’imaginer qu’à travers les quelques objets et matériaux qui subsistent.
Mais en me promenant dans la ville, en imaginant les sentiments de mon arrière-grand-père alors qu’il vivait l’aube du nouveau siècle, je suis impatiente de voir le paysage parisien se refléter dans ce verre qui retient l’air du présent.
Les formes absentes qui sommeillaient depuis longtemps à Kyoto sont maintenant, à Paris, reliées entre elles entre passé, présent et futur.
Aiko Miyanaga a déjà été présentée deux fois à la Maison de la Culture du Japon à Paris dans des expositions collectives :
- 2010 : Doubles lumières avec Naoko Sekine,
- 2015 : Cosmos / Intime – Takahashi Collection.
Elle a également bénéficié d’expositions muséales récentes au Japon :
- en 2023 à Maison Hermès, Mori Art Museum, et Tomoya Glass Museum,
- et en 2024 à Takamatsu Art Museum, Saga Prefectural Art Museum, Musée d’Art Moderne de Saitama, Musée d’Art de la Préfecture d’Aichi.
Adresse(s) : 157 rue du Faubourg Saint-Honoré, 75008 Paris (Le Clézio Gallery)
Ouvert les mercredi, jeudi, vendredi, samedi, dimanche
De 11:00 à 19:00