Du jeudi 16 mai au dimanche 16 juin 2024
OGATA présente une exposition en deux parties consacrée à l’artiste graveur Hitoshi Karasawa.
Hitoshi Karasawa est né en 1950 à Nikko (préfecture de Tochigi). Après s’être formé auprès du graveur Takao Hiwasaki (1941-1992), Karasawa s’est imposé depuis sa première exposition de gravures sur bois en 1975 comme l’un des maîtres japonais de cette technique.
À partir de la gravure, Karasawa élabore une œuvre protéiforme, comprenant des collages, des objets, des illustrations de livres. Depuis 2008, il se consacre à la peinture.
Dans toute son œuvre, son rapport privilégié à la littérature est manifeste, à la fois explicitement (il a écrit des romans primés au Japon) mais aussi de manière plus indirecte.
OGATA présente au public deux séries de gravures sur bois, Jipangu et Hôjôki, toutes deux inspirées de la littérature classique japonaise.
L’exposition finira courant juin 2024, la date de fin n’est pas précisément connue.
OGATA Paris accueille également une sélection d’œuvres de Susumu Shingu jusqu’au 30 juin 2024.
Jipangu
Ces quatre gravures sur bois monochromes datent de 1999. Elles appartiennent à la série Dix caricatures tirées de contes populaires japonais.
Chaque œuvre illustre un personnage ou un épisode célèbre de la mythologie japonaise. Ces représentations adoptent un style caricatural, souvent utilisé en gravure.
Les sujets sont placés dans un espace-temps abstrait. Le style fusionne influences orientales et occidentales. Il mêle références aux textes japonais et iconographie occidentale.
Le titre Jipangu éclaire le thème de la série. Ce terme désignait le Japon comme une terre mythique à l’extrême Est de l’Asie. Cela reflète une vision occidentale, mêlant clichés sur le Japon et créatures fantastiques.
Karasawa excelle dans cette série. Il utilise son savoir-faire en gravure pour sonder avec humour un Japon imaginaire, dans une vision occidentale du Japon qui demeure pertinente aujourd’hui.
Hôjôki
Cette série de seize gravures sur bois est une interprétation graphique du Hôjôki (La cabane de dix pieds carrés), célèbre essai écrit en 1212 par Kamo no Chômei (1155-1216).
Ce bref texte chronique les désastres et malheurs du temps présent dans le contexte notamment de révoltes et catastrophes à Kyoto, mais aussi de l’agitation politique et militaire de la fin de l’ère Heian (794-1185) et le début de l’ère Kamakura (1185-1333) qui marquera le transfert de la capitale de Kyoto vers Kamakura.
Ce texte décrit également la sérénité procurée par une vie érémitique. En cela, il est un des plus beaux chants de l’impermanence du monde,
Site web : https://ogata.com/paris/galerie/jipangu-hojoki/
Adresse(s) : 16 rue Debelleyme, 75003 Paris (Ogata)
Ouvert les lundi, mardi, mercredi, jeudi, vendredi, samedi, dimanche
De 11:00 à 23:00