Du mercredi 14 au samedi 31 mai 2025
Exposition de l’artiste japonaise Yoshimi Katahira.
Avec Sômatô, Yoshimi Katahira présente six de ses nouveaux tableaux abstraits dans le cadre chaleureux du restaurant UROCO.
En effet, après près de 20 ans consacrés à l’univers du dessin manga, Yoshimi Katahira a décidée de s’orienter vers l’abstraction.
Ce projet marque ainsi une étape importante dans son parcours artistique.
La mythologie japonaise, à travers son travail sur Kojiki, a profondément influencé sa vision et sa démarche créative ces dernières années. Entre 2021 et 2023, lors de la création de ces œuvres, elle a beaucoup réfléchi à ce que le manga représente pour elle et à son identité en tant que Japonaise.
Avec ces œuvres abstraites, elle a d’abord cherché à éliminer le superflu, ce qui distrait visuellement, pour revenir à l’essentiel. Puis, elle a laissé place à une forme de complexité apaisante, destinée à susciter une émotion authentique.
Le parcours atypique de Yoshimi Katahira
Artiste japonaise née à Tokyo en 1974, Yoshimi Katahira a connu plusieurs vies avant d’exposer ses œuvres abstraites en France.
Mangaka, illustratrice, pédagogue, elle trace depuis plus de vingt ans un chemin artistique hors des normes, profondément marqué par la résilience et le lien entre les cultures.
Des débuts dans le manga japonais
À 19 ans, Yoshimi Katahira débute comme assistante dans des studios de manga.
Deux ans plus tard, elle devient auteure et illustratrice freelance pour divers magazines. Elle explore alors des genres variés, du récit intimiste à la fiction plus populaire.
Cette immersion précoce dans l’univers du manga professionnel forge sa maîtrise du dessin et son goût pour la narration visuelle. Pendant près de sept ans, elle évolue dans un secteur exigeant, en lien direct avec les traditions graphiques japonaises.
Une rupture forcée, un nouveau regard
Pour des raisons de santé, elle interrompt sa carrière artistique. Pendant douze ans, elle exerce divers métiers : vendeuse, salariée de bureau, employée en restauration. Cette pause l’éloigne du dessin, mais enrichit sa vision du monde.
En 2007, elle s’installe à Paris pour étudier la littérature. Ce nouveau départ lui permet de tisser un lien profond avec la culture française et d’envisager autrement son rapport à l’art.
Du dessin aux mythes, une renaissance artistique
Après le séisme de 2011, qui touche durement sa famille, Yoshimi Katahira participe à des événements de soutien aux victimes. Elle y anime des ateliers de manga pour enfants, renouant peu à peu avec son premier talent.
À partir de 2012, elle donne des cours de dessin à travers la France et les pays francophones. En parallèle, elle développe un projet personnel d’illustration d’anciens contes et de mythologies japonaises, combinant finesse graphique et transmission culturelle.
Depuis 2024, une nouvelle voie dans l’abstraction
Son travail récent marque une rupture esthétique. En 2024, elle s’engage dans une recherche plus intérieure, autour de l’abstraction. Ce tournant traduit une volonté de représenter l’invisible, ce qui reste perceptible mais impalpable.
Avec ce changement de style, Yoshimi Katahira poursuit sa quête d’expression libre, au-delà des genres et des formes traditionnelles. Elle explore désormais l’art comme espace de transformation et de méditation.
Site web : https://www.yoshimikatahira.com/post/exposition-s%C5%8Dmat%C5%8D-paris
Adresse(s) : UROCO – Restaurant japonais, 16 Rue Joseph Dijon, 75018 Paris
Ouvert les mardi, mercredi, jeudi, vendredi, samedi
De 19:00 à 22:30