Le Japon, Mishima et moi - Le Japon à Paris

Le Japon, Mishima et moi

Du mercredi 12 octobre 2022 au dimanche 15 janvier 2023

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Écrivain, acteur, réalisateur… Découvrez, en présence de nombreux invités, l’œuvre multi-facette de Yukio Mishima à travers le cinéma, la bande-dessinée et le jeu vidéo.

Yukio Mishima, mort suicidé à l’âge de 45 ans, a plagié par anticipation l’agitation politique, les bifurcations sociétales, les agapes narcissiques, les odyssées sexuelles, la faillite définitive, les éclats de beauté de notre époque.

Né en 1925, Yukio Mishima a connu la chute d’un Empire violent, la guerre et ses crimes atomiques, l’occupation américaine ou encore la contestation tous azimuts. Ce cycle de projections et de rencontres invite à comprendre quel était le Japon de Mishima.

Ce monde est en partie recomposé par ce programme transmédia, conçu comme une grande exposition où cinéma, bande dessinée, jeu vidéo et arts numériques se côtoient et se complètent. S’il est impossible d’épuiser les images du miroir que nous tend Mishima, le Forum des images vous invite à traverser ces reflets de vous-mêmes jusqu’au vertige.

L’écrivain japonais a porté tant de masques qu’il n’est jamais là où on l’attend ni toujours le même. Il fait l’objet d’une admiration internationale, de Paul Schrader à Maurice Béjart, de Marguerite Yourcenar au Bérurier noir, et chacun semble avoir construit son propre Mishima. Sa vie peut être vue comme une installation, une œuvre au terme violent et spectaculaire, avec son lot de malentendus et de mystifications. Nous vivons toutes et tous dans une fiction imaginée par Mishima et ses fantômes migrants.

Ce programme n’est pas un hommage à Mishima. Ou alors un hommage tel qu’il l’aurait voulu : à la fois critique et infidèle. Pour avancer dans cette œuvre encore méconnue (une toute petite partie a été traduite en France), 5 chapitres, comme autant de salles où s’exposent des Mishima potentiels et alternatifs :

  • le Japon de Mishima jusqu’au 27 octobre, pays défait par la guerre et la bombe atomique quand il avait 20 ans ;
  • le style Mishima du 28 octobre au 10 novembre, afin de saisir le sel de sa plume, mais aussi ses expériences cinématographiques, en qualité de scénariste, de réalisateur ou d’acteur ;
  • les corps de Mishima du 18 au 30 novembre : récits de soi, bodybuilding, sexualité omnivore, érotisme macabre ouvrent les veines et les vannes de la modernité ;
  • Mishima politique du 8 au 22 décembre – fut-il d’extrême gauche ou d’extrême droite, ou peut-être un réactionnaire romantique ? – cela pose la question plus générale des œuvres contestataires et subversives ;
  • Mishima samouraï du 4 au 15 janvier : on peut saisir, à travers l’éthique du samouraï, une voie nouvelle dans le chaos du XXIe siècle.

Films projetés

  • 25 novembre 1970 : le jour où Mishima choisit son destin, Koji Wakamatsu, 2011
  • Akira, Katsuhiro Ôtomo, 1988
  • Battle Royale, Kinji Fukasaku, 2000
  • Contes cruels de la jeunesse, Nagisa Ôshima, 1960
  • Contes cruels du bushido, Tadashi Imai, 1963
  • First Love, le dernier yakuza, Takashi Miike, 2020
  • Fra Diavolo, Hal Roach et Charley Rogers, 1933
  • Furyo, Nagisa Oshima, 1983
  • Goyokin, l’or du Shogun, Hideo Gosha, 1969
  • Hara-Kiri: mort d’un samouraï, Takashi Miike, 2011
  • Harakiri, Masaki Kobayashi, 1962
  • Hiroshima, Hideo Sekigawa, 1953
  • Histoire d’herbes flottantes, Yasujiro Ozu, 1934
  • Hitokiri, le châtiment, Hideo Gosha, 1969
  • Je ne regrette rien de ma jeunesse, Akira Kurosawa, 1946
  • L’École de la chair, Benoît Jacquot, 1998
  • La Bête élégante, Yûzô Kawashima, 1962
  • La Cérémonie, Nagisa Oshima, 1971
  • La Femme qui voulait mourir, Kôji Wakamatsu, 1970
  • La Forteresse cachée, Akira Kurosawa, 1958
  • La Peur de mourir, Yasuzo Masumura, 1960
  • La Vengeance d’un acteur, Kon Ichikawa, 1963
  • Le Feu follet, Louis Malle, 1963
  • Le Garçon et la bête, Mamoru Hosoda, 2015
  • Le Grondement de la montagne, Mikio Naruse, 1954
  • Le Lézard noir, Kinji Fukasaku, 1968
  • Le Marin qui abandonna la mer, Lewis John Carlino, 1976
  • Le Pornographe, Shohei Imamura, 1966
  • Le Sang d’un poète, Jean Cocteau, 1930
  • Le Temple des oies sauvages, Yûzô Kawashima, 1962
  • Le Vagabond de Tokyo, Seijun Suzuki, 1966
  • Le Vent se lève, Hayao Miyazaki, 2013
  • Les Contes de la lune vague après la pluie, Kenji Mizoguchi, 1953
  • Les Femmes naissent deux fois, Yûzô Kawashima, 1961
  • Les Funérailles des roses, Toshio Matsumoto, 1969
  • Lettre d’amour, Kinuyo Tanaka, 1953
  • Life for Sale, Tom Teng, 2022
  • L’Élégie d’Osaka, Kenji Mizoguchi, 1936
  • L’Empire des sens, Nagisa Oshima, 1976
  • L’Étang du démon, Masahiro Shinoda, 1979
  • M, 2020
  • M. Butterfly, David Cronenberg, 1993
  • Mishima, Paul Schrader, 1985
  • Miwa, à la recherche du lézard noir, Pascal-Alex Vincent, 2010
  • Nuages flottants, Mikio Naruse, 1955
  • Onoda – 10 000 nuits dans la jungle, Arthur Harari, 2021
  • Oslo, 31 août, Joachim Trier, 2012
  • Passions juvéniles, Ko Nakahira, 1956
  • Pluie noire, Shohei Imamura, 1989
  • Pumping Iron, George Butler et Robert Fiore, 1977
  • Querelle, Rainer Werner Fassbinder, 1982
  • Récit d’un propriétaire, Yasujirô Ozu, 1947
  • Rites d’amour et de mort, Yukio Mishima, 1966
  • Salò ou les 120 journées de Sodome, Pier Paolo Pasolini, 1976
  • Sebastiane, Derek Jarman et Paul Humfress, 1976
  • Shokusai I – Celles qui voulaient se souvenir, Kiyoshi Kurosawa, 2013
  • Shokusai II – Celles qui voulaient oublier, Kiyoshi Kurosawa, 2013
  • Soleil, Alexandre Sokourov, 2005
  • Sonatine, mélodie mortelle, Takeshi Kitano, 1995
  • Tabou, Nagisa Oshima, 1999
  • The Last Debate, Keisuke Toyoshima, 2020
  • The Pillow Book, Peter Greenaway, 1996
  • Tiresia, Bertrand Bonello, 2022
  • Un chant d’amour, Jean Genet, 1950
  • Un merveilleux dimanche, Akira Kurosawa, 1947
  • United Red Army, Koji Wakamatsu, 2007
  • Vivre dans la peur, Akira Kurosawa, 1955
  • Yakuza, Sydney Pollack, 1974
  • Yama – coup pour coup, Mitsuo Satô et Kyôichi Yamaoka, 1985
  • Yojimbo, Akira Kurosawa, 1961

Séances spéciales et rencontres

À venir :

  • Mercredi 4 janvier à 20:30 : Yama – Coup pour coup de Mitsuo Satô, Kyôichi Yamaoka. En présence de Dimitri Ianni, chercheur en cinéma, et Nicolas Pinet, sociologue.
  • Jeudi 5 janvier à 18:30 : « De Kurosawa à Ghost of Tsushima », séance entre cinéma et jeu vidéo pour (re)découvrir une figure emblématique ayant traversé les siècles comme les arts : celle du samouraï. Une épopée transdisciplinaire animée par Momo, journaliste gaming.
  • Vendredi 6 janvier à 18:30 : « Mishima au prisme des idéaux du guerrier japonais ». Cours de cinéma par Julien Peltier, spécialiste du Japon féodal et du samouraï.
  • Samedi 7 janvier :
    • à 14:00 : Manga café jusqu’à 20:00, entrée libre.
    • à 16:30 : Atelier manga. Animé par Camille Moulin-Dupré, auteur de mangas.
    • à 18:30 : « Quand le manga s’empare des samouraïs ». Conférence par Xavier Guilbert, spécialiste du manga.
    • à 20:30 : Ken suivi de Tabou de Nagisa Oshima. Performance théâtrale (création originale) avec François Guillemot (texte), Jacques Rossi (scène du kenjutsu) et Yôko Higashi suivie d’une projection de film.
  • Vendredi 13 janvier à 18:30 : « Mishima, la mort au propre et au figuré ». Cours de cinéma par François Noudelmann, responsable de la chaire de littérature française à l’université de New York.
  • Dimanche 15 janvier à 15:00 : Yakuza de Sydney Pollack. Présenté par Stéphane de Mesnildot, auteur et commissaire d’exposition.

Exposition Mon moi(s) de Mishima par FanXoa

Un accrochage exceptionnel de dix tableaux peints à l’acrylique et collages évoquent la vie de Mishima. Au micro de Bérurier Noir, puis plus tard de Molodoï, FanXoa – alias François Guillemot pour l’état civil –, a consacré une exposition virtuelle en novembre 2020 à Yukio Mishima, à l’occasion du 50e anniversaire de son seppuku. L’écrivain a en effet accompagné son adolescence et, en filigrane, son existence.

Site web : https://www.forumdesimages.fr/les-programmes/le-japon-mishima-et-moi

Adresse(s) : 2 rue du cinéma, 75001 Paris (Forum des images, dans le Forum des Halles)

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