Film
Film d’une lecture du roman Les Libellules rouges par son auteur Reiko Kruk.
Les Libellules rouges : Journal de Keiko en 1945 raconte l’histoire d’une fillette de dix ans durant les années avant et après-guerre.
C’est avant tout un livre, écrit par Reiko Kruk-Nishioka, costumière française d’origine japonaise. Elle y livre un récit romancé de son enfance dans la région de Nagasaki pendant la Seconde Guerre mondiale.
Les Libellules rouges décrit les souvenirs de Keiko, fascinée par le ballet des libellules rouges de l’école d’aviation voisine.
Un jour, un peu avant midi, à vingt kilomètres de là, une bombe pas comme les autres tombe sur la ville de Nagasaki.
L’automne dernier, Reiko Kruk a présenté une lecture théâtrale de son roman à Nagasaki, là où l’histoire se déroule. La performance, filmée, était accompagnée d’un orchestre de 40 musiciens, sous la direction de Michiru Oshima.
Le film Les Libellules rouges consiste donc en la lecture du livre par son auteur Reiko Kruk, accompagnée de la musique d’un orchestre.
Il a été présenté en France pour la première fois le 12 juin 2024 à l’Espace Culturel Bertin Poirée.
Reiko Kruk-Nishioka
Reiko Kruk-Nishioka, artiste plasticienne japonaise renommée, est marquée par les horreurs de la Seconde Guerre mondiale.
Née à Isahaya, dans la préfecture de Nagasaki en 1935, elle fait partie des hibakusha, les survivants de la bombe atomique. À travers ses œuvres, elle exprime cette identité et les émotions qu’elle suscite.
Dans sa jeunesse, elle travaille pour TV Nagasaki NBC en tant que responsable de films publicitaires. En 1971, elle s’installe à Paris et collabore avec des cinéastes de renom comme Werner Herzog, Claude Lelouch ou Arnaud Desplechin. Pionnière des effets spéciaux maquillage, elle fonde l’atelier Métamorphose et développe ce domaine encore méconnu.
Reiko Kruk-Nishioka réalise également des clips et courts métrages basés sur ses scénarios. Dans les années 1990, elle se détourne du show-business pour se consacrer aux arts plastiques et à la sculpture.
En 2000, elle expose son projet Skin Art au Japon, en France et au Canada.
Son talent est reconnu à l’international. Elle reçoit le titre d’Officier de l’Ordre des Arts et des Lettres en 2011 et un prix du Ministère des Affaires étrangères japonais en 2013.
En 2020, elle publie donc Les Libellules rouges, la traduction française de son roman autobiographique japonais.