Film
Projection du film Ring de Hideo Nakata en version restaurée.
Ring de Hideo Nakata est un classique de la J-Horror (films d’horreur japonais) datant de 1998. Il ressort en version restaurée le 13 avril 2022 en France, tout comme les versions restaurées d’Audition, un film sud-coréo-japonais réalisé par Takashi Miike, et Dark Water de Hideo Nakata.
Tokyo, fin des années 2000, une rumeur se répand parmi les adolescents : visionner une mystérieuse cassette vidéo provoquerait une mort certaine au bout d’une semaine.
Après le décès inexplicable de sa nièce, la journaliste Reiko Asakawa décide de mener l’enquête mais se retrouve elle-même sous le coup de la malédiction.
Pendant les sept jours qui lui restent à vivre, elle devra remonter à l’origine de la vidéo fatale et affronter le spectre qui hante les télévisions : Sadako.
L’origine de la saga culte dans une toute nouvelle version restaurée 4k !
Ring est désormais un classique du cinéma fantastique. Alors que nul ne s’y attendait, le Japon créa un monstre appelé à devenir mythique : Sadako, le fantôme de jeune fille en robe banche. Au-delà de cette figure ultramédiatisée, Hideo Nakata imposa une horreur sérieuse, intellectuelle et insidieuse, dont l’influence se fit sentir autant en Asie qu’aux USA ou en Espagne. Plus de 20 ans après son apparition, Sadako hante encore les esprits et les écrans de cinéma.
Sadako fut la star de l’été 1998 au Japon et l’on raconte que pour effrayer leurs petits amis, les jeunes filles n’avaient qu’à rabattre leurs cheveux sur leur visage.
Quand j’ai réalisé Ring 1, je ne pensais pas que les films d’horreur deviendraient de tels phénomènes de société dans le monde du cinéma japonais. Je supposais que Ring 1 et 2 auraient pour cible les étudiants et les jeunes couples d’une vingtaine d’années. En fait Ring a touché les lycéens et Ring 2 a eu du succès chez les plus jeunes, les collégiens et même les élèves du primaire.
Pour ses producteurs, la société Kadokawa, il ne s’agissait que d’une série B d’horreur distribuée pendant la fête d’Obon, équivalent japonais de la Toussaint ou d’Halloween. Le roman de Koji Suzuki avait déjà été adapté en 1995 pour la télévision et Kadokawa, qui en détenait les droits, entendait renouveler le succès. Ce n’était d’ailleurs pas un film qu’ils allaient produire mais deux, la suite Spiral de Joji Iida devant sortir à quelques jours d’intervalle. Pour le premier volet, Koji Suzuki choisit des débutants : le réalisateur Hideo Nakata et le scénariste Hiroshi Takahashi dont il avait apprécié le film de fantômes Ghost Actress.
Tourné en 1996, Ghost Actress possédait quelques points communs avec Ring : visionnant ses rushes, un cinéaste découvrait les images d’un film inachevé dont l’actrice s’était suicidée. Nakata et Takahashi épurèrent la trame du tortueux roman de Suzuki et surtout recréèrent le personnage de Sadako et en firent cette jeune fille vêtue de blanc aux cheveux tombant sur le visage.
Site web : https://www.mk2.com/evenements/11327-darkissime
Adresse(s) : mk2 Bibliothèque, entrée BnF
Réservation possible