Du jeudi 16 mai au jeudi 13 juin 2024
Exposition de Shun Okada à Sato Gallery.
Shun Okada est né en 1993 à Tôkai. Il s’est initié à l’art au lycée, ironiquement pendant un moment de refus complet de l’école. Il passait alors son temps à la maison à jouer, à regarder des anime et à dessiner ses personnages préférés.
Shun est ensuite allé à l’école d’art de Tokyo et a développé sa propre approche. À savoir représenter un écran défectueux de jeu vidéo, en particulier celui de la NES (ou Famicom en japonais) !
La particularité de ses œuvres réside dans la relation singulière qu’elles entretiennent entre le numérique et l’analogique. Cette approche reflète non seulement son statut de digital native mais aussi la forte influence de son enfance passée dans l’environnement naturel de Tôkai.
Quand j’ai vu des écrans glitchés, ils m’ont semblé être des peintures parfaites…
Mais plus j’essayais de les reproduire, plus je n’y arrivais pas.
À la fin, j’ai jeté de la peinture sur la toile après avoir tenté de reproduire les glitches manuellement et par accident, j’ai créé quelque chose de bon.
Tenant la vie et les espaces japonais en haute estime, Shun travaille à partir d’une pièce de six tatamis, l’espace de vie le plus standard pour les Japonais. Pour lui, il existe un lien naturel entre la taille d’une pièce, l’apparence de l’écran et les motifs de son travail.
Ce qui est encore plus intrigant, c’est que Shun a choisi de se concentrer sur le thème de la NES, un phénomène qui a connu un grand essor dans les années 1980.
Tout en dégageant une puissance écrasante grâce à un travail de pinceau méticuleux, les œuvres d’Okada évoquent un sentiment de nostalgie.
Okada puise dans ses difficultés personnelles et familiales sa source d’inspiration. Il transforme les énergies négatives en puissantes expressions artistiques.
Il cite Francis Bacon comme une influence majeure, appréciant la capacité de l’artiste à capturer l’émotion brute et le malaise.
Les couleurs sont vives, mais sous la surface, elles sont influencées par les situations dans lesquelles je me trouve.
Parfois, je me sens abattu et incapable d’avancer, alors je transforme ces sentiments en énergie que je mets dans mon œuvre
Cette exposition à la galerie Sato fait suite à celle de Takeru Amano, IMA.
Site web : https://www.sato.art/exhibitions/33/overview/
Adresse(s) : 58 rue Charlot, 75003 Paris (Sato Gallery)
Ouvert les mercredi, jeudi, vendredi, samedi, dimanche
Réservation nécessaire